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Obama Barack
44e Président des Etats-Unis d`Amérique

Né le : 4 août 1961

Lieu : Honolulu, Hawaii (USA)

Nationalité : Américaine

Famille : Marié à Michelle Robinson, juriste originaire de Chicago, deux filles, Malia Ann (née en 1998) et Natasha, plus connue par son surnom Sasha (née en 2001). Michelle Robinson-Obama est une avocate renommée, figure influente du Parti démocrate local et proche du maire de Chicago, Richard M. Daley.


Biographie


Barack Obama, né Barack Hussein Obama, le 4 août 1961 à Honolulu, Hawaii, d`un père kenyan et musulman et d`une mère américaine. Il est diplômé de sciences politiques et de relations internationales à l`université de Columbia. Il commence par travailler dans la finance. Il devient ensuite animateur dans les ghettos noirs de Chicago. Il part ensuite à l`université d`Harvard où il étudie le droit avant de devenir le premier rédacteur en chef noir de la prestigieuse Harvard Law Review. Il acquiert une réputation de spécialiste dans la défense des droits civiques au sein d`un grand cabinet d`avocat. En 1992, il soutient Bill Clinton aux élections présidentielles et est élu sénateur démocrate de l`Illinois en 1996 dans la circonscription des banlieues sud : il se bat en faveur de l`extension de la couverture médicale aux plus démunis, défend les droits des gays et des lesbiennes et fait voter une réforme progressiste sur la peine de mort dans l`Illinois. En 2004, il est élu au Sénat des Etats-Unis avec 70 % des voix. Son succès politique lui permet de signer un gros contrat avec une maison d`édition pour écrire trois livres dont `The Audacy of Hope : Thoughs of Reclaiming the American Dream`. Il se fait remarquer en juillet 2004 lors de la Convention démocrate par un discours qui fait l`éloge du rêve américain. Stimulé par sa popularité au sein de son parti et auprès de la population américaine, Barack Obama se présente à la campagne présidentielle de 2008 en concurrence pour les primaires avec Hillary Clinton. Au mois de juin, les primaires se terminent et Obama sort victorieux : il représente le Parti démocrate au mois de novembre. Le 4 novembre 2008, Barack Obama est élu 44e président des Etats-Unis avec 52 % des suffrages. L`année 2008 marque l`histoire américaine avec l`élection du premier président noir à la tête des Etats-Unis.

Curriculum vitæ

Barack Obama par lui-même

Dans ces extraits de l’un de ses discours, Barack Obama évoque la période de sa vie au cours de laquelle il a commencé à remarquer le monde qui l’entourait et où il a désiré être une force en faveur du changement. Il a prononcé ce discours le 25 mai 2008 à l’université Wesleyan de Middletown (Connecticut), lors de la cérémonie de remise de diplômes.

J’ai pris une part active au mouvement d’opposition au régime d’apartheid de l’Afrique du Sud. J’ai commencé à suivre les débats en cours dans ce pays sur la pauvreté et la santé publique. Si bien que lorsque j’ai obtenu mon diplôme universitaire, j’étais pénétré de l’idée folle de faire du travail de terrain pour susciter le changement.
J’ai alors écrit à tous les organismes du pays auxquels je pouvais songer, et un jour un petit groupe d’églises des quartiers sud de Chicago m’a offert un poste d’animateur social dans des quartiers qui avaient été ruinés par la fermeture d’aciéries. Ma mère et mes grands-parents voulaient que je fasse mon droit. Mes amis postulaient à des emplois à Wall Street, alors que ce groupe m’offrait un salaire annuel de 12 000 dollars, plus 2 000 dollars pour l’acquisition d’une vieille auto déglinguée. Et j’ai accepté.
Je ne connaissais personne à Chicago et je ne savais pas très bien en quoi consistait ce travail d’animateur. J’avais toujours été inspiré par les récits au sujet du mouvement pour les droits civiques et par l’appel du président John Kennedy en faveur du service de la collectivité, mais quand je me suis rendu dans les quartiers sud de la ville, il n’y avait pas de manifestations, pas de discours enflammé. Dans l’ombre d’une aciérie vide, il n’y avait que des hommes et des femmes qui se débattaient. Et nous n’avons guère progressé au début.
Je me souviens d’une des premières réunions que nous avions organisées pour discuter de la violence des gangs avec un groupe de responsables locaux. Nous avons attendu pendant des heures que des gens se présentent, et finalement des personnes âgées sont entrées dans la salle. Elles se sont assises, et l’une d’elles a levé la main et demandé si c’était bien là qu’avait lieu le jeu de bingo.
Cela n’a pas été facile, mais nous avons fini par progresser, jour après jour, pâté de maisons par pâté de maisons. Nous avons fait se rencontrer les habitants du quartier, inscrit les citoyens sur les listes électorales et établi des programmes d’activités parascolaires. Nous avons aussi tenté d’obtenir la création d’emplois et aidé les gens à mener une existence plus digne.
Je me suis également rendu compte que je ne me bornais pas à aider les autres. J’ai découvert une population qui m’a accueilli, une activité civique qui avait un sens, la direction que je recherchais. En aidant mon prochain, j’ai découvert comment mon histoire improbable s’inscrivait dans l’histoire plus vaste de l’Amérique.

Barack Obama : Un destin américain

Le parcours remarquable de Barack Obama et la campagne qu’il a menée de main de maître en vue de l’élection présidentielle ouvrent un nouveau chapitre dans les annales de la politique aux Etats-Unis.
Premier président des Etats-Unis afro-américain, Barack Obama a un passé qui sort de l’ordinaire. Né d’un père kényan et d’une mère blanche issue de l’Amérique profonde, il est propulsé sur le devant de la scène nationale lorsqu’il prononce le discours phare très remarqué à la convention nationale du Parti démocrate tenue en 2004, l’année même où il est élu sénateur de l’Illinois au Congrès. Tout juste quatre ans plus tard, il devance tous les poids lourds démocrates en lice dans la course à l’investiture du parti pour la Maison-Blanche et remporte l’élection présidentielle contre le candidat républicain, John McCain.
Orateur au style châtié, maître dans l’art de l’éloquence et des joutes oratoires exaltantes, capable de susciter l’enthousiasme des jeunes électeurs et habile utilisateur de l’Internet dont il a su faire un outil de campagne, Barack Obama est bel et bien un candidat du xxie siècle. Deux thèmes sous-tendent sa campagne : la nécessité de changer la conduite traditionnelle des affaires publiques à Washington et la volonté d’amener les Américains dont les idées et les origines sociales et raciales sont diverses à s’unir pour le bien commun.
« Il n’y a pas une Amérique progressiste et une Amérique conservatrice – il y a les Etats-Unis d’Amérique », déclare-t-il dans son discours à la convention nationale du Parti démocrate en 2004. « Il n’y a pas une Amérique noire et une Amérique blanche, une Amérique hispanique et une Amérique asiatique ; il y a les Etats-Unis d’Amérique. [...] Nous formons un seul peuple, tous unis dans notre fidélité au drapeau et dans la défense des Etats-Unis d’Amérique. »

Les premières années

Les parents de Barack Obama sont issus de milieux très différents. Sa mère, Ann Dunham, est née et a grandi dans une petite ville du Kansas. Quand sa famille s’installe à Hawaii, elle fait la connaissance de Barack Obama père, étudiant boursier kényan qui est inscrit à l’université d’Hawaii. Ils se marient en 1959 et, le 4 août 1961, Barack Obama naîtra à Honolulu. Deux ans plus tard, son père quitte sa nouvelle famille, d’abord pour continuer ses études à Harvard, ensuite pour occuper un poste d’économiste dans le gouvernement kényan. Le jeune Obama ne reverra son père qu’une seule fois, à l’âge de dix ans.
Il a six ans quand sa mère se remarie, cette fois à un cadre de l’industrie pétrolière, de nationalité indonésienne. La famille va vivre en Indonésie et, quatre ans durant, le jeune garçon fréquente une école de Djakarta, la capitale. Il finira par regagner Hawaii pour vivre avec ses grands-parents maternels le temps de poursuivre ses études secondaires. Dans son premier livre, Rêves de mon père, Barack Obama décrit les troubles de son existence d’adolescent, plus nombreux que de coutume, tandis qu’il s’efforce de donner un sens à son héritage biracial, phénomène encore relativement rare aux Etats-Unis. Le fait d’avoir ses racines tant dans l’Amérique noire que dans l’Amérique blanche a peut-être contribué à forger la vision panoramique qu’il apportera dans l’arène politique bien des années plus tard et qui reflète sa compréhension de multiples points de vue.
« Barack a le don incroyable de faire la synthèse de réalités apparemment contradictoires et de les rendre cohérentes », confie Cassandra Butts, l’une de ses camarades de classe en faculté de droit, à une journaliste de la revue The New Yorker, Larissa MacFarquhar. « Cela tient au fait qu’il a été élevé par des Blancs qui le chérissaient et qu’il a été perçu comme un Noir lorsqu’il a quitté le foyer familial. »
Barack Obama quitte Hawaii pour Los Angeles, où il va étudier deux ans à l’Occidental College. Il ira ensuite à New York à l’université Columbia, où il obtiendra une licence en 1983. Dans un discours prononcé en 2008, Obama évoque son état d’esprit d’alors : « […] à l’obtention de mon diplôme, j’étais pénétré de l’idée folle de faire du travail de terrain pour susciter le changement ».

La vocation du service public

En quête d’une identité et d’une direction à donner à sa vie, Barack Obama quitte son poste de rédacteur financier dans une société de consultants internationale de New York et part pour Chicago en 1985. Là, il s’investit dans l’animation sociale pour une coalition d’églises des quartiers sud de la ville, où vit une population afro-américaine défavorisée, durement touchée par la transition d’une économie manufacturière à une activité tertiaire.
« C’est dans ces quartiers que j’ai reçu la meilleure éducation de ma vie et où j’ai compris la signification réelle de ma foi chrétienne », racontera Barack Obama des années plus tard en annonçant sa candidature à la présidence des Etats-Unis. Barack Obama remporte des succès tangibles dans cette entreprise, donnant aux habitants des quartiers sud les moyens de s’exprimer sur des questions aussi diverses que le réaménagement urbain, la formation professionnelle et l’assainissement de l’environnement. Pour lui, son rôle consiste avant tout à mobiliser les simples citoyens à la base pour qu’ils forgent des stratégies locales propres à favoriser l’émancipation politique et économique.
Après trois années d’efforts soutenus, Barack Obama arrive à la conclusion qu’il faut s’impliquer à un échelon plus élevé, dans l’arène du droit et de la politique, pour améliorer véritablement le sort des collectivités en détresse. Dès lors, il s’inscrit à la faculté de droit de l’université Harvard, où il se distingue en étant le premier Noir à être président de la prestigieuse revue Harvard Law Review et en sortant diplômé avec la mention très bien en 1991. Avec un tel bagage, « Barack Obama n’avait que l’embarras du choix », fait observer David Axelrod, stratège de sa campagne présidentielle. Barack Obama regagne sa ville d’adoption, Chicago, où il travaille comme avocat spécialiste des droits civiques et enseigne le droit constitutionnel à l’université de Chicago. En 1992, il épouse Michelle Robinson, elle-même diplômée de la faculté de droit de Harvard, et il participe à des campagnes d’inscription sur les listes électorales à Chicago pour appuyer la candidature de démocrates, dont Bill Clinton.
Fermement attaché au service public, il brigue son premier poste électif en 1996 et rejoint le sénat de l’Illinois. A de nombreux égards, cette démarche s’inscrit dans le prolongement logique de son action sociale, et sa conception de la politique s’en inspire largement : il incombe aux hommes politiques de faciliter la mobilisation des citoyens et de forger des coalitions de vaste portée.
« Les Afro-Américains qui invoquent exclusivement le racisme comme obstacle à leur réussite font gravement fausse route s’ils continuent d’ignorer les forces économiques de plus grande ampleur qui sont responsables de la précarité économique de tous les travailleurs – blancs, hispaniques et asiatiques », affirme-t-il à l’époque. La réforme du financement des campagnes électorales, les réductions d’impôts accordées aux travailleurs à faibles revenus et les améliorations apportées au système pénal de l’Etat comptent au nombre des initiatives qu’il met en place tout au long de ses huit années de service au sénat de l’Illinois.

La scène nationale

En 2000, Barack Obama tente pour la première fois
de se faire élire au Congrès, mais il doit s’incliner
devant son rival démocrate, Bobby Rush, qui sollicite
le renouvellement de son mandat à la Chambre
basse où il représente Chicago. Découragé par son
échec écrasant lors des primaires mais désireux
d’étendre son influence au-delà du corps législatif
de l’Illinois, il persuade sa femme qu’il devrait briguer
un siège au Sénat, dernière tentative pour faire
avancer sa carrière politique dans un « jeu de quitte
ou double ».
La course aux élections sénatoriales de 2004 avait
tourné à la foire d’empoigne l’année précédente
quand le sénateur sortant, Peter Fitzgerald (républicain),
avait annoncé son intention de ne pas se
représenter. Sept démocrates et huit républicains
décident de briguer l’investiture de leur parti respectif.
Barack Obama triomphe aisément de ses
adversaires démocrates, remportant 53 % des voix.
A l’époque, les républicains détiennent une infime
majorité au Sénat – 51 sièges sur 100 – et les démocrates
voient dans l’élection pour le poste de
sénateur de l’Illinois l’occasion de reconquérir la
majorité en novembre (en fait, ils n’y parviendront
qu’en 2006). Le désir de donner un coup de pouce
à la campagne de Barack Obama en lui faisant jouer
un rôle de premier plan à la convention du parti,
son éloquence avérée et l’impression très favorable
qu’il a déjà faite sur le candidat démocrate à la présidence,
John Kerry, sont autant de raisons de le
choisir pour prononcer le discours phare à la convention
d’investiture du parti.
Brillant et exaltant, le discours de Barack Obama
qui soulignait la nécessité de transcender les divisions
partisanes et appelait à une « politique de l’espoir »
de préférence à une politique du cynisme n’a pas
pour seul effet de galvaniser l’assistance ; il catapulte
le jeune sénateur de l’Illinois sur la scène nationale,
l’étoile montante du parti démocrate. L’automne
venu, il remportera aisément le siège convoité au
Sénat en obtenant 70 % des suffrages. Si la déroute
quasi totale des républicains cette année-là contribue
assurément à sa victoire éclatante, celle-ci est
néanmoins impressionnante en soi puisqu’il obtient
la majorité des voix dans 93 des 102 comtés de l’Etat,
dont les deux tiers des suffrages exprimés par les
électeurs blancs.
Il affirme rapidement sa réputation, celle d’être
un homme politique d’un genre nouveau, capable
de surmonter les fractures raciales traditionnelles.
Dans un portrait publié dans le New Yorker, William
Finnegan, soulignant le talent qu’a le sénateur
d’« adopter subtilement la façon de parler de son
interlocuteur », constate que Barack Obama « maîtrise
tout l’éventail des parlers locaux américains ».
Barack Obama explique pourquoi il sait toucher les
électeurs blancs.
« Je les connais, dit-il. Ce sont mes grandsparents.
[...] Leurs manières, leurs sensibilités,
leur sens du bien et du mal – je connais tout cela
parfaitement. »
Au Sénat, ses prises de position lors des votes s’inscrivent
dans le droit fil de celles de l’aile progressiste
du Parti démocrate. Son opposition à la guerre en
Irak est devenue l’une de ses images de marque, depuis
le jour, en 2002, avant même le début de la guerre,
où il affirme que toute action militaire serait fondée
« non sur une question de principe, mais sur des considérations
politiques ». En outre, il s’emploie à renforcer
les normes éthiques au Congrès, à améliorer
la couverture médicale des anciens combattants et à
accroître le recours aux énergies renouvelables.

La course à la Maison-Blanche

La longue campagne des primaires des candidats
démocrates, ponctuée d’élections ou de « caucus »
organisés dans les 50 Etats du pays, a été historique
à plusieurs égards. C’était la première fois qu’un Afro-
Américain et une femme restaient en lice dans la
course à l’investiture du Parti démocrate. Quand
Barack Obama et sept autres prétendants à l’investiture
du parti commencent à s’organiser en 2007, les
sondages placent régulièrement le sénateur de l’Illinois
en deuxième position, derrière la favorite présumée, la sénatrice de l’Etat de New York, Hillary
Clinton. Mais dès le départ, Barack Obama se montre
particulièrement habile à mobiliser de fervents
partisans, en particulier parmi les jeunes, et dans tout
le pays il organise sa campagne électorale sur une
base populaire et sollicite des dons via l’Internet.
Mieux connue du grand public, à la tête d’une
machine électorale aux rouages bien huilés
et bénéficiant de l’appui des cadres du Parti démocrate
au niveau des Etats, Hillary Clinton jouit
d’avantages que le camp Obama doit surmonter, et
il met en place une stratégie novatrice dans ce sens :
il cible les Etats qui choisissent leurs délégués par
le biais de « caucus », plutôt que par des primaires,
et se concentre sur de petits Etats qui votent normalement
républicain à l’élection nationale. Cette
démarche fait fond sur le système de la représentation
proportionnelle du Parti démocrate (le nombre
des délégués envoyés à la convention est proportionnel
au pourcentage des suffrages obtenus), alors
que le Parti républicain accorde la plupart ou la
totalité des délégués au vainqueur des élections dans
chaque Etat.
Cette stratégie se révélera payante lors des premiers
« caucus » tenus dans l’Iowa, le 3 janvier 2008 : contre
toute attente, Barack Obama devance Hillary Clinton.
Du coup, le jeu bascule ; selon le Washington
Post, « le fait de battre Hillary Clinton [...] a changé
la donne en faisant de Barack Obama son principal
rival – le seul candidat à avoir le message, le ressort
organisationnel et les ressources financières propres
à remettre en cause son statut de chef de file ».
Cette stratégie fera de nouveau ses preuves le « super
mardi », le 5 février, jour où 22 Etats tiennent simultanément
leurs élections primaires : le verdict
des urnes est un match nul, mais Barack Obama
l’emporte haut la main dans des Etats ruraux de
l’Ouest et du Sud. Il remportera dix autres victoires
consécutives en février, confortant son avance en
nombre de délégués sur Hillary Clinton qui ne pourra
jamais le rattraper.

Une présidence Obama

Barack Obama est l’un des plus jeunes présidents
de l’histoire des Etats-Unis. Né vers la fin de la
génération du baby-boom (1946-1964), il est en
outre le premier président à avoir atteint la majorité
dans les années 1980, ce qui en soi pourrait porter
le germe du changement. L’atmosphère dans laquelle
il a grandi tranchait profondément sur la phase tumultueuse
que traversait la société dans les années
1960 et qui avait façonné les vues des premiers babyboomers.
Au sujet des élections présidentielles de
2000 et de 2004, que se disputaient des candidats
appartenant à une plus ancienne cohorte de cette
génération de l’après-guerre, Barack Obama ne dirat-
il pas : « J’avais parfois l’impression de voir se
dérouler devant moi, sur la scène nationale, le psychodrame
de la génération du baby-boom – un récit
ancré dans les rancoeurs d’antan et dans les intrigues
revanchardes ourdies dans une poignée de campus
universitaires. »
Larissa MacFarquhar, du New Yorker, explique
ainsi l’attrait indubitable qu’exerce Barak
Obama auprès des Américains de toutes tendances
politiques : « Ses prises de position lors des votes
comptent parmi les plus progressistes au Sénat, mais
il a toujours plu aux républicains, peut-être parce
qu’il discute d’objectifs progressistes en termes
conservateurs. »
« Dans sa conception de l’histoire, dans son respect
de la tradition, dans son scepticisme à l’idée que
l’on puisse changer le monde, si ce n’est très lentement,
Barack Obama est profondément conservateur
», écrit-elle.
Barack Obama aura fait oeuvre de pionnier en politique.
Sa candidature survient précisément au
moment où de nombreux Américains pensent que
leur pays a besoin de changer fondamentalement
de direction. E. J. Dionne, chroniqueur politique au
Washington Post, résume parfaitement l’heureuse
rencontre entre la candidature de Barack Obama et
l’air du temps aux Etats-Unis :
Le changement, et non l’expérience, tel était le mot d’ordre.
Les grands coups de brosse, et non la maîtrise des
détails, telle était la vertu la plus prisée de la rhétorique
électorale. Une rupture franche avec le passé, et non un
simple retour à des jours meilleurs, telle était la promesse
la plus précieuse.




L’avenir selon Barack Obama


Extraits de « The American Moment », discours prononcé le 23 avril 2007 devant le Chicago Council on Global Affairs.

J’estime que la tâche la plus importante qui incombe à tout président consiste à protéger le peuple
américain. Je suis également convaincu que, pour s’acquitter efficacement de cette tâche au xxie siècle,
il faudra une nouvelle conception du leadership américain et de notre sécurité nationale, conception
qui s’inspirera des leçons du passé sans être prisonnière d’idées périmées.
Dans le monde actuel, la sécurité du peuple américain est inextricablement liée à celle de tous les peuples.
Lorsque le trafic des stupéfiants et la corruption menacent la démocratie en Amérique latine, c’est également
un problème pour les Etats-Unis. Lorsque de petits agriculteurs pauvres d’Indonésie sont contraints de
porter au marché des volailles atteintes de la grippe aviaire, on ne peut considérer ce fait comme un problème
lointain. Lorsque des écoles religieuses du Pakistan enseignent la haine à de jeunes élèves, nos enfants sont
également menacés.
Qu’il s’agisse du terrorisme mondial ou d’une pandémie, de changements climatiques spectaculaires ou de
la prolifération des armes de destruction massive, les dangers qui nous menacent à l’aube du xxie siècle ne
peuvent plus être endigués par des frontières ou des lignes de démarcation.

Nombre d’Américains peuvent être tentés de se replier sur eux-mêmes et de renoncer à revendiquer
le leadership dans les affaires mondiales.
J’affirme cependant qu’une renonciation à ce leadership est une erreur que nous ne devons
pas commettre. Les Etats-Unis ne peuvent faire face à eux seuls aux menaces de notre siècle, mais le monde
ne saurait y faire face sans les Etats-Unis. Nous ne devons ni nous retirer du monde ni tenter de le
contraindre à la soumission par la menace. Nous devons jouer un rôle de premier plan en agissant et en
donnant l’exemple.
Nous devons jouer un rôle de premier plan en nous dotant d’une force armée adaptée au xxie siècle pour
assurer la sécurité de notre population et pour accroître celle de tous les peuples. Nous devons jouer un rôle
de premier plan en organisant des efforts mondiaux afin de mettre un terme à la prolifération des armes les
plus dangereuses du monde. Nous devons jouer un rôle de premier plan en établissant et en renforçant les
partenariats et les alliances nécessaires pour relever des défis communs et pour déjouer des dangers également
communs.

En outre, les Etats-Unis doivent donner l’exemple en venant en aide à tous ceux qui mènent une existence
désespérée dans les régions reculées du monde, car s’il y aura toujours des personnes pour succomber à la
haine et attacher des charges explosives à leur corps, il y en a des millions d’autres qui désirent choisir une
autre voie et qui veulent que notre flambeau d’espoir éclaire leur chemin. Les Etats-Unis sont le pays qui a libéré un continent de l’emprise d’un fou, le pays qui a dit aux
habitants courageux d’une ville divisée que nous étions, nous aussi, des Berlinois. Nous avons
envoyé des générations de jeunes comme ambassadeurs de la paix dans le monde entier. Et c’est
notre pays qui a expédié d’urgence de l’aide aux victimes d’un tsunami dévastateur.
Le moment est maintenant venu de jouer un rôle de premier plan. Le moment est venu pour notre génération
de raconter une autre belle histoire américaine, pour qu’un jour nous puissions dire à nos enfants que
c’était le moment où nous avons contribué à instaurer la paix au Moyen-Orient, le moment où nous nous
sommes attaqués aux changements climatiques et où nous avons mis la main sur les armes susceptibles de
détruire la race humaine. C’était le moment où nous avons apporté de nouvelles possibilités aux coins reculés
du monde, où nous avons fait renaître l’Amérique qui a permis à des générations de voyageurs épuisés
venus du monde entier de trouver de nouvelles possibilités, la liberté et l’espoir à notre porte.



La famille Obama

Pour la première fois, une famille afroaméricaine fait son entrée à la Maison-Blanche.
Le président Barack Obama et son épouse Michelle ont parfaitement conscience de
l’importance historique de cette élection et de la
signification qu’elle revêt pour de nombreux Américains.
Dans les discours qu’elle a prononcés durant
la campagne, Michelle Obama mentionnait souvent
une fillette de dix ans qu’elle a rencontrée un jour
dans un salon de coiffure de la Caroline du Nord
et qui lui a dit : « Si Barack Obama est élu président,
alors il n’y aura pas de limites à ce que je peux imaginer
pour moi-même. »
« Cela aurait pu s’appliquer à moi, confiait Mme
Obama à Newsweek, car, en vérité, je ne suis pas
censée me trouver ici aujourd’hui. Je suis une curiosité
statistique. Une Noire qui a grandi dans les
quartiers sud de Chicago. Etais-je censée aller à
Princeton ? Non. On disait que la faculté de droit
de Harvard était peut-être trop difficile pour moi.
Mais j’y suis allée et je m’en suis bien sortie. Et ce
qui est sûr, c’est que je ne suis pas censée me trouver
ici aujourd’hui. »
La Première Dame, née Michelle Robinson, a
grandi dans une famille de la classe ouvrière de
Chicago (Illinois). Son père travaillait au service
des eaux de la ville et était responsable de la section
du Parti démocrate de son quartier. Sa mère, femme
au foyer, s’occupait d’elle et de son frère aîné, Craig.
Très bonne élève, elle est admise à l’université de
Princeton, en 1985. Après avoir obtenu une licence
en sociologie avec en matière secondaire les études
afro-américaines, elle entre à la faculté de droit de
Harvard.
Barack et Michelle se rencontrent en 1989 quand,
en tant que membre du cabinet d’avocats Sidley
& Austin, Michelle est chargée de servir de mentor
à Barack Obama qui y faisait un stage durant
l’été.
Le futur président l’invite à assister à l’une des réunions
de son groupe d’animation sociale à Chicago,
au cours de laquelle il évoqua devant les participants
la nécessité de combler le fossé entre « le monde tel
qu’il est et le monde tel qu’il devrait être ».
Ils continuent à se fréquenter et se marient en 1992.
Ils partagent la passion du service public et y ont
consacré la majeure partie de leur carrière.
Après avoir quitté le cabinet d’avocats où ils s’étaient
rencontrés, Michelle Obama occupe plusieurs postes
dans la municipalité de Chicago et elle fonde et dirige
l’association Public Allies – Chicago, qui encourage
les jeunes à travailler au service de la collectivité.
Tout récemment, elle a occupé les fonctions de viceprésidente
des affaires externes
et sociales du Centre hospitalier
universitaire de Chicago.
« C’est certainement une personne qui mettrait à profit la tribune qu’offre la Maison-Blanche, estime Myra Gutin, historienne et professeur de communication à l’université Rider (New Jersey). Elle est intelligente, s’exprime avec facilité et possède une expérience professionnelle en matière de gestion. »

Barack et Michelle Obama espèrent que leur enthousiasme
pour le service public, leur expérience
approfondie et leurs nombreux succès professionnels
les aideront à relever les défis à venir. Toutefois,
pour Barack Obama, à l’origine de son désir d’être
président et d’exercer une influence positive sur le
monde il y a ses deux filles, Malia (née en 1998) et
Sasha (née en 2001). Elles sont les plus jeunes occupantes
de la Maison-Blanche depuis Amy Carter, qui avait neuf ans quand son père, Jimmy Carter,
fut élu président en 1976.
« Ma vie gravite autour de mes deux filles », déclarait
Barack Obama, alors sénateur,
lors d’un discours qu’il a prononcé
dans une église de Chicago
le jour de la fête des pères. « Je
pense au monde que je leur léguerai.
Ce que j’ai compris, c’est
que la vie ne compte guère si
l’on n’est pas prêt à faire sa part
d’effort pour laisser à nos enfants
– à tous nos enfants – un monde
meilleur. C’est là notre ultime
responsabilité en tant que pères
et en tant que parents. »

Distinctions et publications

"Je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de Président des Etats-Unis et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis."

Serment du président des Etats-Unis

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