SOUMAHORO Zeinab
RéalisatriceNationalité : Ivoirienne
Zeinab Soumahoro est une jeune réalisatrice passionnée de photographie née le 10 mars 1999 à Abidjan qui a grandi dans la commune de Koumassi précisément au quartier remblais.
Originaire de Samatiguila, après le bac A1, elle s’est orientée vers l’école de production audiovisuelle de l’Institut des Sciences et Technique de la Communication (ISTC Polytechnique) dans laquelle elle est ressortie diplomée d’une Licence en Production Audiovisuelle option Réalisation Télévision/Cinéma.
Après ses études, Zeinab avait « pour objectif d’avoir un impact social dans la promotion de la culture sur le continent Africain. » Elle confie qu’elle est « fascinée par les nouvelles découvertes et les histoires vraies. Étant consciente de la force de l’image, c’est dans cette optique que je réalise mon premier court métrage intitulé « Sur les traces de mes ancêtres » dont je suis extrêmement fière aujourd’hui. » a-t-elle révélé.
Son film ressasse l’histoire des guerriers SOUMAHORO sacrifiés pour protéger leur village, samatiguila, situé au Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Ce qui voue un grand respect aux descendants de cette lignée dont fait partie Zeinab.
Sa motivation est partie de l’envie d’utiliser l’audiovisuel comme un moyen d’expression particulier, de réussir à s’exprimer autrement avec l’image et le son. Elle s’est initiée par le canal de ses prédécesseurs qui l'ont accepté sur les lieux de tournages et lors des pratiques professionnelles dans son école.
Depuis 2 ans maintenant notre jeune réalisatrice flirte parfaitement avec le métier et souhaite apprendre et transmettre au monde des histoires vraies et réelles. Elle exerce dans un domaine « inédit » du cinéma, le documentaire qui selon elle permet d’« être plus proche du réel, de son personnage, de sentir et de toucher ses émotions. C’est un genre cinématographique très spécial car ce sont des moments uniques et inoubliables qu’on vit. »
Son Court métrage n’a certe pas encore fait des tournées locales mais a déjà glané des prix nationaux et internationaux notamment, le prix du meilleur documentaire national au Clap Ivoire 2022, le prix UEMOA du meilleur film d’intégration phase internationale au Clap Ivoire en Côte d’Ivoire, Le prix de la meilleure réalisatrice 2022 au Festival Carte Blanche Cinéma en Côte D’Ivoire et le 2ème prix meilleur film africain des écoles de cinéma au Fespaco 2023 au Burkina Faso. Il est aussi nominé à la 39ème édition du Festival International de Cinéma Vues d’Afrique de Montréal, dans la catégorie Documentaire internationale /Courts et Moyens métrages au CANADA qui se tiendra du jeudi 20 au dimanche 30 avril à la Cinémathèque québécoise de Montréal.
Zeinab Soumahoro ne souhaite pas se reposer sur ses lauriers elle souhaite se perfectionner en continuant de se former et en transmettant son savoir à des jeunes filles au métier de l'audiovisuel car selon « ZEI LA STAR » comme l’appelle affectueusement ses proches, « le meilleur moyen d'apprendre c'est de partager ce qu'on sait. »
Elle souhaite surtout se « spécialiser en film documentaire parce que vu l'évolution du monde certaines histoires risquent de disparaître alors qu'il y a beaucoup d'histoires dans nos villages qui peuvent être conservées à travers les documentaires. » Zeinab poursuit en révélant ses projets futurs, « j'ai des projets de production en cours car j'ai vraiment la volonté de mener des actions qui visent à promouvoir notre culture africaine en général car je désire raconter l’histoire de l’Afrique au monde. »
La plus grande source d’inspiration de Zeinab est son père mais dans le domaine du cinéma, trois réalisateurs l'ont poussé à se dépasser, ce sont Philippe Lacôte, Alex Ogou et Hyacinthe Hounsou.
Aux jeunes filles qui désirent faire comme "Zei la star", elle leur demande de « s’affirmer en tant que femme. » Pour elle, « le seul frein à la réussite d'une femme c'est elle-même il n’y a pas de meilleure façon pour une femme de se distinguer que par la qualité de son savoir. »