OUATTARA Karim
Conseiller Spécial du Directeur Général de la LONACIBiographie
//=nl2br($data['description']);?>Le regard toujours attentif, discret et presqu’effacé, Karim Ouattara, ‘’Monsieur réconciliation de la jeunesse’’ au sein de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), est originaire de Niellé, dans la région du Tchologo, au Nord de la Côte d’Ivoire. Rien au départ ne le prédestinait au poste de conseiller du président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) bien qu’étant président du Mouvement pour la conscience républicaine. Le hasard, la compétence et l’engagement à prendre des initiatives pour sauvegarder les institutions de la République lui ont ouvert la porte. «Il est le choix du président de la Cdvr. Mais en plus de cela, il faut retenir qu’il est un bosseur et un fin stratège», nous confie une source proche de la Cdvr, sous le couvert de l’anonymat. Une révélation qu’il confirme. A 37 ans, Karim Ouattara fait montre d’une lucidité et d’une capacité à convaincre. Dans son bureau de la direction générale de la Loterie nationale de Côte d’Ivoire (Lonaci) à Marcory, où il occupe le poste de directeur commercial et marketing, son fidèle compagnon est son ordinateur portable. Karim Ouattara ne se lasse pas de travailler à des heures tardives. «C’est le travail qui absorbe son temps», nous raconte un agent de la Lonaci répondant aux initiales de K. F. Ce qui lui a valu de glaner de nombreux prix, en 2006. «En 2006, j’ai été à Mtn l’agent le plus performant avec une réalisation de + de 1000% de mes objectifs en 5 mois. J’aime la culture de l’excellence», précise le jeune homme qui a épousé une responsable de banque. Père de plusieurs enfants dont le premier est en classe de 6ème, ce musulman pratiquant rassure qu’il met Dieu au centre de sa vie et sa carrière. Ce petit-fils et fils de chef de canton est solidement attaché à sa famille biologique composée de plus de quinze personnes. Le décès de son père, en mars 2004, l’a beaucoup affecté. Heureusement, souligne-t-il, que «ma mère, mes frères, mes sœurs et mon épouse me soutiennent beaucoup dans toutes mes activités». Le handball, le football, le basket, les arts martiaux, le volley-ball et la natation sont ses sports préférés. «Je pratique excellemment le football, le handball et le volleyball», se vante-t-il. Amoureux des artistes Gnahoré Djimmi, et Ali Farka Touré, ‘’le grand Karim’’ comme aime à l’appeler son aîné Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale, mesure 1 m 87 pour 77 kg. Tendance mais discret, l’enfant de Niellé est l’une des fiertés de l’Institut national polytechnique Félix Houphouet-Boigny de Yamoussoukro et de l’administration ivoirienne. Recruté juste après l’obtention de son diplôme universitaire de technologie (Dut) en commerce et administration des entreprises, en 2002, dans une structure de Ntic comme assistant commercial, très vite, il va gravir les échelons pendant qu’il continue ses cours pour l’obtention de son Mba. «Je suis passé quelque temps responsable commercial. En 2003, je suis recruté dans une autre structure Ntic comme chargé d’affaires. En janvier 2004, je rejoins l’opérateur de téléphonie mobile Telecel qui devient plus tard Mtn», détail-t-il avec fierté. Karim Ouattara continue sa réalisation professionnelle. Il sera promu en 2007 successivement commercial grande entreprise, chef de projet, chef de vente entreprise, chef de division. Aujourd’hui, il est directeur commercial et marketing à la Lonaci. A-t-il finit de se réaliser ? «Dieu fera le reste», se plait-il à dire. Sa mémoire de lecteur est marquée par ‘’Alassane Ouattara, une vie singulière’’ d’Ibrahim Cissé Bacongo, ministre de l’Enseignement supérieur. Dans le marbre de ses souvenirs, son adolescence à Ferkessédougou se conjugue avec son passage à la tête de la Fédération estudiantine et scolaire (Fesci), section Ferké. Moussa Sanogo, ancien élève du Lycée moderne de Ferké se souvient encore de ses actions de mobilisation en 1998. «Il a secoué les choses à Ferké. Nous nous souvenons encore de lui. Sa beauté, son élégance, ses mots d’ordre et surtout son acharnement au travail bien fait nous ont marqués», informe-t-il. Malgré ses accointances avec le régime Ouattara, l’autre Ouattara ne se prive pas quand il s’agit de tirer à boulets rouges sur ses camarades. Après avoir invité le gouvernement à revoir sa copie relativement aux arrestations des opposants, ‘’le grand Karim’’ est convoqué par le ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko, pour être entendu. Heureusement, il nous informe que tout est rentré dans l’ordre avec le ministre qui l’affectionne comme un cadet. «Karim a rejoint son domicile sans passer une nuit quelque part», ironise-t-il. C’est à juste titre qu’il se définit comme un anticonformiste. «Il n’est pas un suiveur. Il a un franc- parler. Il refuse toujours de s’inscrire dans une logique lorsqu’il ne comprend pas», révèle son beau-frère, Lambert Bli. La fainéantise de la jeunesse ivoirienne l’attriste. «Si nous négocions mal l’après génération Bédié, Ouattara et Gbagbo, notre responsabilité sera grande dans l’avenir de la Côte d’Ivoire. Il faut réussir le défi de succession de générations», conseille-t-il. Si cela est fait, poursuit le nouveau conseiller spécial du directeur général de la Lonaci, ce sera cinquante années de guerre évitées à la Côte d’Ivoire. La réconciliation, l’ancien président de l’Association générale des étudiants de l’Inphb y croit mais le chemin pour y parvenir est semé d’embûches. A une vingtaine d’année de sa retraite, il dit ne pas rêver d’être nommé ministre. Par contre, il souhaite s’investir dans les affaires privées. Sa devise est : «Là où il y a de la volonté, il y a un chemin». Une exhortation au travail.