x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ
Kobina Georges Djéni
Ex-Secrétaire général du RDR

Biographie


Distinctions et publications

M. Djéni Kobina Kouamé

Né 8 août 1937 à Gagnoa a enseigne à l’Ecole Régionale de Soubré de 1954 à 1956 comme instituteur, Abandonnant « la craie », il revint à Abidjan pour s’inscrire au Lycée Classique, en 1956.


Licence d’Histoire-Géographie puis CAPES en Histoire-Géographie


Fait remarquable, pendant tout le premier trimestre de l’année scolaire 1956-1957, M. Djéni Kobina Kouamé assista aux cours, sans faire partie des effectifs de la classe où il s’installa, avec la bienveillance du Proviseur, M. Guy Zoff.

Elève sérieux et studieux, il le fut selon le jugement de parents et amis d’alors. Elève brillant, il le fut également, puisqu’il sut se faire remarquer dans sa classe, en étant des meilleurs élèves. Juste récompense de son courage et de son mérite, Il fut inscrit, finalement et de façon officielle, sur la liste des effectifs du Lycée Classique, au terme du premier trimestre, avant de se voir attribuer la bourse, à partir de la classe de Première (1ère), au début de l’année scolaire 1957-1958.

Après l’obtention du diplôme du Baccalauréat série Sciences Expérimentales, 1ère partie en 1958, et 2ème partie avec la Mention Assez-Bien, qui mit fin à ses études secondares en 1959, il fut envoyé en France par le Gouvernement, avec une Bourse d’Etat, en vue de poursuivre ses études universitaires.

A la rentrée 1959-1960, M. Djéni Kobina Kouamé s’inscrit à la Faculté des Lettres de Nancy-Lorraine où il obtint sa Licence d’Histoire-Géographie en Puis, il s’inscrit à la Faculté des Lettres de Poitiers. Il y obtint le CAPES en Histoire-Géographie, mais présente sans succès le concours d’Agrégation de Lycée en 1966.

Pendant tout son séjour d’études en France, M. Djéni Kobina Kouamé mena une vie associative et surtout syndicale pleine. Celle-ci n’est d’ailleurs pas étrangère, ni à son charisme, son courage, sa détermination, autant de traits de caractère que lui reconnaissent ses adversaires politiques, ni à son engagement politique ultérieur.

De 1963 à 1966, il fut membre actif des mouvements syndicaux estudiantins ci-après en France :

Union Générale des Etudiants de Côte d’Ivoire (UGECI),
Fédération des Etudiants d’Afrique Noire, section de Côte d’Ivoire (FEANF-CI),
Union des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (UNEECI).
Au terme de ses études universitaires, il rentre en Côte d’Ivoire, en 1966, pour être engagé à la fonction publique, sous le matricule n° 048795 F, comme Professeur Certifié. A ce titre, il fut affecté au Lycée de Bingerville.

Il servit à ce poste jusqu’à la rentrée 1968-1969, avant d’être nommé, à la rentrée scolaire 1969-1970, comme Proviseur du Lycée Classique de Bouaké, puis Directeur Départemental (ou Directeur Régional) de l’Enseignement d’Abidjan en octobre 1970. Il occupera ce poste jusqu’au 31 mars 1971, date à laquelle il fut arrêté avec Albert HOBA, suite à un mouvement de grève déclenché à l’Université et enrôlé de force dans l’armée pendant vingt deux (22) mois. A sa libération du service militaire forcé en janvier 1973, il fut nommé Inspecteur Général de l’Education Nationale, puis successivement le 1er avril 1976, Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires sociales, M. Kouma Yao, de 1983 à 1989 Directeur de Cabinet du Ministre de la Sécurité, M. Oumar N’Daw et le 8 novembre 1989 Directeur de Cabinet du Ministre Auguste Séverin Miremont. Par arrêté du 4 décembre 1991, il sera admis à faire valoir ses droits à la retraite.

Au cours de sa carrière professionnelle longue et riche, M. Djéni Kobina Kouamé fit montre d’un engagement syndical et politique que chacun s’accorde à qualifier d’exemplaire.

Au plan syndical, il créa en 1970, avec des amis enseignants, le Syndicat National des Enseignants du Second degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI) dont il fut le premier (1er) Secrétaire Général de juillet 1970 au 31 mars 1971.

Au niveau politique, il milita activement en France au sein du Mouvement Ivoirien de Libération, une formation politique d’inspiration de gauche. Comme la plupart de ses amis de formation de gauche d’alors, il milita dès son retour en Côte d’Ivoire, au sein du Parti au pouvoir, le PDCI-RDA. Il en fut membre des instances dirigeantes, Bureau Politique et Comité Central jusqu’à sa démission tacite le 27 septembre 1994.

En 1990, avant même la réinstauration du multipartisme, il créa avec d’autres militants, un courant de pensées au sein du PDCI-RDA, dénommé PDCI- Rénovation et en sera le Porte-Parole, poste tenant lieu de poste de Président.

A la suite du Congrès de 1990 du PDCI-RDA ? IL SERA NOMM2 AU Secrétariat Général de ce parti, en tant que Secrétaire National, chargé des Relations avec les autres partis.

Candidat aux élections municipales de 1990, il est élu sur la liste PDCI-RDA du consensus dirigée par l’actuel Maire d’Abidjan-Cocody, M. Mel Eg Théodore. Il sera le premier (1er) Adjoint au Maire de Cocody jusqu’en 1994.

Enfin, au décès de feu le Président Félix Houphouët-Boigny, en sa qualité de Porte-Parole du courant PDCI-Rénovation, M. Djéni Kobina Kouamé interpella les instances du PDCI-RDA sur la nécessité de la tenue d’un Congrès Extraordinaire. A travers ce congrès, il voulait que le poste de Président de son Parti d’alors, le PDCI-RDA, devenu vacant, soit pourvu, et que le Parti lui-même, soit modernisé, dans ses structures, son discours et ses pratiques, afin de lui donner un souffle nouveau.

Devant le silence de la Direction du PDCI-RDA, il menace et crée, avec certains de ses amis du PDCI-Rénovation, ainsi qu’une grande partie des partisans du Premier Ministre Alassane Dramane Ouattara, un nouveau courant d’idées, le Rassemblement Des Républicains (RDR).

Sous la pression de ses déclarations et prises de positions, notamment dans la presse, en tant que Porte-Parole de ce nouveau courant, le Congrès Extraordinaire qu’il réclamait finit par se tenir.

Mais il ne put prendre la parole comme il le souhaitait. Alors, lui et ses amis transformèrent le RDR en un parti libéral se situant au Centre-Gauche de l’échiquier politique national ivoirien. Les actes constitutifs de ce nouveau Parti seront déposés au Ministère de l’Intérieur le 27 juin 1994.

A l’issue de son congrès constitutif qui s’est déroulé les 1er et 2 juillet 1995 à Abidjan, M. Djéni Kobina Kouamé sera élu, à une écrasante majorité, comme Secrétaire Général du RDR, poste qu’il animera avec dévouement, désintérêt, loyauté, droiture et dignité auquel il avait fini par s’identifier.

Ce n’est donc pas un hasard si, pour les militantes et les militants du RDR, l’appellation « SG » ne peut pas désigner autre chose ou une autre personne que M. Djéni Kobina Kouamé. Le « SG », M. Djéni Kobina Kouamé, a été un battant et un combattant, comme l'attente de son parcours élogieux.



De Georges Djéni Kobina, le Pr. Harris Mémel Fotêh disait dans un pathétique hommage rendu à l'homme, au lendemain de sa disparition, le 19 octobre 1998, "C'est un Fama de notre lutte nationale (...) un Fama de l'espèce démocratique".

Un "Fama", a alors défini l'érudit ivoirien "est le nom par lequel les dialectes mandingues désignent le chef (Fa) en tant qu'il est détenteur de force (Fanga), la force dans tous les sens du concept : la force psychologique ou charisme, la force intellectuelle ou intelligence, la force morale ou volonté, la force esthétique ou beauté, la force politique ou pouvoir".

Djéni, autrement dit, était une boule de force psychologique, intellectuelle, morale, esthétique et politique qui ne pouvait de ce point de vue, rechigner au combat, à la lutte pour le progrès et les libertés de son peuple. Né d'une naissance gémellaire le 8 août 1937 à Gagnoa, l'ancien secrétaire général du Rassemblement des Républicains (RDR, opposition centriste), a laissé à la postérité, l'image d'un homme de conviction et d'engagement. Un homme qui n'a jamais su reculer, malgré la bourrasque d'inimitiés qu'il a dû subir. Un homme qui était habité par le souci permanent et obsessionnel d'aller là où sa conviction, son amour profond pour les valeurs en lesquelles il croyait, l'appelaient. L'une de ces valeurs-là, c'est bien la démocratie. Djéni Kobina est un "Fama" de l'espèce démocratique. C'est-à-dire une force au service de la démocratie. Dans nos pays, aux régimes très souvent secoués par des spasmes autocratiques, où les dirigeants se croient investis par Dieu le père, lui-même ; il fallait à vrai dire posséder la force de Djéni, l'engagement de cet homme exceptionnel pour accomplir la tâche politique dont Djéni a fait don à ce pays.

En Côte d'Ivoire, le fils de Djéni Pahan (né en 1905 à Grand-Bassam-Azuretti) et de Yao Eba (née en 1917 à Grand-Bassam), a montré aux partisans, adversaires, et parfois aux ennemis (il en avait pas mal) que le courage, la détermination, la foi et surtout la conviction étaient des valeurs sacrées. Son cursus scolaire et universitaire entrecoupés de sa carrière professionnelle d'enseignant du primaire, du secondaire, puis plus tard de proviseur au Lycée classique de Bouaké, de directeur général de l'enseignement, d'officier de réserve de l'armée ivoirienne, de chef de cabinet de plusieurs ministres etc. sont le signe d'un véritable parcours du combattant.

Sa carrière syndicale n'en n'est que plus édifiante. De 1963 à 1966, il fut membre actif de mouvements syndicaux estudiantins en France (UGECI, FEANF-CI, UNEECI). Le 31 mars 1971, alors qu'il était directeur départemental de l'enseignement d'Abidjan, il est arrêté, avec Albert Hoba, suite à un mouvement de grève universitaire et enrôlé de force dans l'armée pendant 22 mois. En 1970, il crée avec des amis enseignants, le Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d'Ivoire (SYNESCI) dont il fut le premier secrétaire général de juillet 1970 au 31 mars 1971.

Au plan politique, il milite activement en France au sein du Mouvement ivoirien de libération, une formation politique d'inspiration de gauche. Dès son retour en Côte d'Ivoire, il milite, comme la plupart de ses amis au sein du parti au pouvoir, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA) dont il fut membre des instances dirigeantes jusqu'à sa démission le 27 septembre 1994.

L'engagement politique, la conviction et la foi en une Côte d'Ivoire démocratique, n'ont jamais en réalité quitté l'esprit de l'homme. Trituré qu'il était par la violente envie d'insuffler une dynamique démocratique au parti dans lequel il militait, Djéni crée, avec d'autres militants un courant de pensée dénommé PDCI-Renovation dont il est le porte-parole, poste tenant lieu de poste de président.

A la suite du congrès de 1990 du PDCI-RDA, il est nommé au secrétariat général de ce parti au poste de secrétaire national chargé des relations avec les autres partis. Candidat aux élections municipales de 1990, il est élu sur la liste PDCI-RDA du consensus dirigé par l'actuel maire de Cocody, Mel Eg Théodore dont il fut le 1er adjoint jusqu'en 1994. Mais, le tournant de la carrière du véritable tribun doublé d'un idéaliste politique qu'il était se situe dans la période qui a suivi le décès de feu Houphouët Boigny.

En sa qualité de porte-parole du courant "la Rénovation", Djéni Kobina Kouamé allait interpeller, les instances du PDCI sur la nécessité de la tenue d'un congrès extraordinaire. Ce jour-là commençait pour lui une aventure palpitante dont le champ d'action allait passer du PDCI à une nouvelle formation politique : le RDR.

Le "Fama" allait alors laisser éclater sa foi démocratique et sa volonté de sortir la Côte d'Ivoire de près de quarante ans de règne unitaire.

Source: Koré Emmanuel, Jounaliste du quotidien Ivoirien, Le Patriote
Il appelait les jeunes "Grenadier-Voltigeurs". Ceux-ci en retour l'avaient élevé au rang de Général de leur corps de combat pour la Démocratie. Il est tombé au champ de la lutte. Mais il reste toujours vivant dans les mémoires de ceux qui l'ont connu, aimé, ou détesté.

Djény Kobina est né le 8 août 1937 à Gagnoa. Il fait ses études à Soubré, Daloa, Abidjan, Nancy-Lorraine et Poitiers. Il exerce successivement les fonctions d'instituteur, de professeur certifié, de proviseur de lycée et de directeur régional de l'enseignement. Un séjour carcéral le conduira sous les drapeaux. Djény payait cette faute pour avoir créé le syndicat des enseignants du secondaire de Côte d'Ivoire (Synesci) dont il est d'ailleurs le 1er Secrétaire Général, de juillet 1970 au 31 mars 1971.

Cet ancien sous-officier de réserve de l'armée ivoirienne,sera Directeur de Cabinet de plusieurs ministères de son pays. Après avoir été Secrétaire National du PDCI chargé des relations avec les partis politiques, candidat aux législatives en 1990, puis 1er Adjoint au Maire de la commune de Cocody, sous la banière du PDCI, Djény Kobina est frappé d'extranéîté en novembre 1995 par le Ministre de l'Intérieur, Bombet Emile, sous le regard amusé Bédié Président de la République.

Djény Kobina venait d'être ainsi la première victime du néologisme "Ivoirité". Pour nous, Djény Kobina payait ainsi le prix du courage; lui, qui au domicile de Mr Bédié n'avait pas manqué de soulever cette désormais historique boutade: "Monsieur le Président, la confiance se mérite. Je n'ai pas confiance en Monsieur Bombet." Tout simplement parce qu'il insistait pour que l'organisation des élections soit confiée à des mains neutres. Le débat est toujours d'actualité!
Source: Mensuel D'Information du RDR
Djéni Kobina,L'homme et son parcoursDjéni Kobina Kouamé. On ne présente plus ce nom, aujourd'hui. En ville comme en province, même dans des hameaux parmi les plus reculés du pays, le nom est devenu familier à tout le monde. Cependant, l'homme reste à découvrir. Car, la grande majorité des Ivoiriens ne l'ont connu qu'à partir de 1990, seulement. Pour la plupart, à travers les prismes déformants des médias. Djéni Kobina Kouamé est né, d'une naissance gémellaire, un jour de 8 août 1937 à Gagnoa où résidaient, pour raisons professionnelles, ses parents, Djéni Pahan, son père né en 1905 à Grand-Bassam-Azuretti, et Yao Eba, sa mère née en 1917 à Grand-Bassam, tous deux d'ethnie N'zima communément appelée appolonien.Le jeune Djéni Kobina Kouamé a fait de brillantes études primaires, secondaires et supérieures, comme l'atteste son cursus scolaire et universitaire.Il effectua son cycle primaire à l'école publique de Soubré, où il est entré en 1944-1945 pour en sortir en 1949-1950, notamment avec l'actuel ministre de la Culture, Bernard Zady Zaourou. A l'issue du cours moyen deuxième année (CM2) sanctionné, en 1950, par l'obtention du Certificat d'études primaires élémentaires (Cepe), il fut orienté en sixième (6e) au collège catholique de Daloa, où il effectua tout son cycle secondaire. Il obtint son Brevet d'études du premier cycle (BEPC) en 1954.Mgr Noël Kokora Tékry témoigne: Les jeunes gens allaient jusqu'au BEPC , puis ils revenaient enseigner dans les missions qui les ont envoyés (voir le quotidien Le Jour des 24 et 25 octobre 1998, p3). Ainsi, conformément à une exigence contenue, probablement, dans le règlement du collège catholique de Daloa, le jeune Djéni Kobina Kouamé , âgé de 17 ans et nanti de son BEPC, revint à Soubré pour enseigner, de 1954 en 1956, comme instituteur à l'école régionale. Sans conteste, sa carrière professionnelle d'enseignant a été conditionnée et s'est ressentie de cette expérience, pour deux raisons, au moins, d'inégale valeur.D'abord, comme tous ses camarades qui étaient dans la même situation que lui, le jeune Djéni Kobina Kouamé n'a pas eu la libre disposition de son salaire d'instituteur, celui-ci ayant servi, sans son consentement, à l'achat d'une motocyclette. Par ailleurs et surtout, n'ayant pas choisi librement d'effectuer une carrière d'instituteur, il ressentait de la frustration, chaque fois que ses anciens camarades de classe revenaient à Soubré, pour y passer leurs vacances. D'autant plus, qu'il se sentait les capacités de poursuivre ses études comme eux et qu'il rêvait d'être médecin. Alors, il vint à Abidjan pendant la rentrée scolaire 1956-1957, en vue de s'inscrire au lycée classique.Fait remarquable, pendant tout le premier trimestre de l'année scolaire 1956-1957, il assista aux cours, sans faire partie des effectifs de la classe où il s'installa, dans le fond, il est vrai après autorisation verbale du proviseur, Guy Zoff.Elève sérieux et studieux, il le fut selon le jugement de parents et amis d'alors. Ainsi, sur la foi du témoignage de certains parents et amis, veuve Jacqueline Djéni Kobina révèle qu'au lycée, son défunt mari allait régulièrement étudier dans les toilettes pendant les récréations. Elève brillant, il le fut également, puisqu'il sut se faire remarquer dans sa classe, en étant des meilleurs élèves. Juste récompense de son courage et de son mérite, il fut inscrit, finalement et de façon officielle, sur la liste des effectifs du lycée classique, au terme du premier trimestre, avant de se voir attribuer la bourse, à partir de la classe de première (1ère), au début de l'année scolaire 1957-1958.Après l'obtention du diplôme de baccalauréat série sciences expérimentales, première partie en 1958, et deuxième partie avec la mention Assez-bien, qui mit fin à ses études secondaires, en 1959, il fut envoyé en France par le gouvernement, avec une bourse d'Etat, en vue de poursuivre ses études universitaires.A la rentrée universitaire 1959-1960, Djéni Kobina Kouamé s'inscrit à la faculté des lettres de Nancy-Lorraine où il obtient sa licence d'histoire-géographie en 1963. Puis, il s'inscrit à la faculté des lettres de Poitiers où, après l'obtention du Capes en histoire-géographie, il présente, sans succès, le concours d'agrégation de lycée, en 1966.Pendant tout son séjour d'études en France, il mena une vie associative et surtout syndicale pleine. Celle-ci n'est d'ailleurs pas étrangère, ni à son charisme, son courage, sa détermination, autant de traits de caractère que lui reconnaissent même ses adversaires politiques, ni à son engagement politique ultérieur.De 1963 à 1966, il fut membre actif des mouvements syndicaux estudiantins ci-après en France: Union générale des étudiants de Côte d'Ivoire (Ugeci), Fédération des étudiants d'Afrique noire, Section de Côte d'Ivoire (FEANF-CI) Union des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Uneeci).Au terme de ses études universitaires, il rentre en Côte d'Ivoire, en 1966, pour être engagé à la Fonction publique, sous le matricule n 048795 F, comme professeur certifié. A ce titre, il fut affecté au lycée de Bingerville, où il servit jusqu'à la rentrée 1968-1969, avant d'être nommé, à la rentrée scolaire 1969-1970, comme proviseur du lycée classique de Bouaké, puis directeur départemental (ou directeur régional) de l'Enseignement d'Abidjan en octobre 1970. Il occupera ce poste jusqu'au 31 mars 1971, date à laquelle il fut arrêté avec Albert Hoba, suite à un mouvement de grève déclenché à l'université et enrôlé de force dans l'armée pendant 22 mois. A sa libération du service militaire forcé en janvier 1973, il fut nommé inspecteur général de l'Education nationale, puis successivement le 1er avril 1976, directeur de cabinet du ministre Kouma Yao des Affaires sociales, de 1983 à 1989, directeur de cabinet du ministre Oumar N'Daw de la Sécurité et le 8 novembre 1989, directeur de cabinet du ministre Auguste Séverin Miremont. Par arrêté du 4 décembre 1991, il sera admis à faire valoir ses droits à la retraite.Au cours de sa carrière professionnelle, Djéni Kobina Kouamé fit montre d'un engagement syndical et politique que chacun s'accorde à qualifier d'exemplaire. Au plan syndical, il créa en 1970, avec des amis enseignants, le Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d'Ivoire (Synesci) dont il fut le premier secrétaire général de juillet 1970 au 31 mars 1971.Au niveau politique, il milita activement en France au sein du Mouvement ivoirien de libération, une formation politique d'inspiration de gauche. Comme la plupart de ses amis de formation de gauche d'alors, il milita, dès son retour en Côte d'Ivoire, au sein du parti au pouvoir, le PDCI-RDA, dont il fut membre des instances dirigeantes, bureau politique et comité central jusqu'à sa démission tacite le 27 septembre 1994. En 1990, avant même la réinstauration du multipartisme, il créa, avec d'autres militants, un courant de pensées au sein du PDCI-RDA, dénommé PDCI-Rénovation et en fut le porte-parole, poste tenant lieu de poste de président.A la suite du congrès de 1990 du PDCI-RDA, il est nommé au secrétariat général de ce parti au poste de secrétaire national, chargé des relations avec les autres partis. Candidat aux élections municipales de 1990, il est élu sur la liste PDCI-RDA du consensus dirigée par l'actuel maire d'Abidjan-Cocody, Mel Eg Théodore, dont il fut le premier adjoint jusqu'en 1994.Enfin, au décès de feu le président Félix Houphouet Boigny, en sa qualité de porte-parole du courant PDCI-Rénovation, Djéni Kobina Kouamé interpella les instances du PDCI-RDA sur la nécessité de la tenue d'un congrès extraordinaire.A travers ce congrès, il voulait que le poste de président de son parti d'alors, le PDCI-RDA, devenu vacant, soit pourvu, et que le parti lui-même, soit modernisé, dans ses structures, son discours et ses pratiques, afin de lui donner un souffle nouveau. Devant le silence de la direction du PDCI-RDA, il menace et crée, avec certains de ses amis du PDCI-Rénovation, ainsi qu'une grande partie des partisans du Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, un nouveau courant d'idées, le Rassemblement des républicains (RDR).Sous la pression de ses déclarations et prises de positions, notamment dans la presse, en tant que porte-parole de ce nouveau courant, le congrès extraordinaire qu'il réclamait finit par se tenir. Mais, il ne put prendre la parole comme il le souhaitait. Alors, lui et ses amis transformèrent le RDR en un parti libéral se situant au centre-gauche de l'échiquier politique national ivoirien. Les actes constitutifs de ce nouveau parti seront déposés au ministère de l'Intérieur le 27 juin 1994.A l'issue de son congrès constitutif, qui s'est déroulé les 1er et 2 juillet 1995 à Abidjan, Djéni Kobina Kouamé sera élu, à une écrasante majorité, comme secrétaire général du RDR, poste qu'il animera avec dévouement, désintérêt, loyauté, droiture et dignité et auquel il avait fini par s'identifier.Ce n'est donc pas un hasard si, pour les militantes et les militants du RDR, l'appellation S.G. ne peut pas désigner autre chose ou une autre personne que Djéni Kobina . Le S.G. , Djéni Kobina Kouamé , a été un battant et un combattant comme l'atteste son parcours élogieux.

PUBLICITÉ